Pour la 11ème étape menant à Bourg-lès-Valence, nous devions être au col de cabre. Après réflexion, ce col n'est pas très difficile et trop près du départ. Nous décidons de nous placer plus près de l'arrivée près de Crest afin de rejoindre Mende le soir-même plus facilement. Nous posons notre tente quelques centaines de mètres avant l'entrée de Mirabel-et-blacons, petit village typique du diois.

A mes yeux, c'est une des meilleures étapes, pas au niveau sportif, mais au niveau confort...

Eh oui ! Après quelques jours, la mauvaise hygiène commence à peser. Mon collègue savoyard drômois d'origine (il se reconnaîtra) m'avait promis de prendre un bain dans la Drôme. Nous nous arrêtons donc juste avant Mirabel-et-blacons après plusieurs tentatives infructueuses. Le lieu est idyllique: petit champ de blé, tout juste coupé, et surtout à deux pas d'une petite plage de galets au bord de la Drôme.

Dès mon arrivée, je monte la tente et vais directement me tremper dans la rivière. On ne peux pas imaginer le bonheur qu'est-ce de pouvoir se laver après plusieurs jours de transpiration !!

Seul désagrément: la chaleur...la nuit est assez chaude...pas d'air...

Le lendemain: le rythme de la journée est simple: petit déjeuner, bain, courses à Aouste, bain, déjeuner, bain, caravane, bain, passage des courreurs. Départ pour mende... Le tout sous une chaleur écrasante. Les bains ne permettait de se rafraîchir que quelques minutes...

Je garde un très bon souvenir de cette journée au soleil et à la plage dans mon département d'origine. Et surtout, j'ai comblé une importante lacune, étant drômois je ne m'étais jamais baigné dans la Drôme !!

Les trois échappés du jour, partis pour déjouer les statistiques, ont subi la loi des étapes de plaine qui incite les équipes des sprinteurs à verrouiller la course. Les coéquipiers de Cavendish ont ainsi déroulé leur schéma tactique en imposant un rythme régulier au peloton, puis en lançant leur train dans les derniers kilomètres. Son dernier poisson-pilote, Mark Renshaw, a pris le risque de s’exposer aux sanctions des commissaires en faisant le ménage à la dure dans les 500 derniers mètres. Livré à lui-même dans les 300 derniers mètres, Cavendish place une nouvelle fois une accélération imparable et remporte sa troisième étape cette année. Petacchi, 2ème sur la ligne, s’empare du maillot vert.